28 octobre : j'apprends que Maxime a couché avec une autre fille. Faible, soumise, je reste avec lui en me convaincant que cette histoire pourrait renforcer notre relation. Lui devait être mort de rire.
17 novembre : on va au Burger King ensemble puis il vient chez moi. Il m'avoue qu'il l'a revue plusieurs fois et ne comprend pas pourquoi ça me fâche. Il veut jouer aux putains de Cartes Magic, ce que j'accepte au départ puis je n'ai plus envie. Il s'en va, c'est la dernière fois que je le vois : accoté sur la porte, sur le point de la franchir, je gémis que je l'aime et que je voudrais un baiser. Il refuse. S'en va. Claque la porte. Celle de ma maison et celle de ma vie. Je vais dans la douche et je pense énormément.
18 novembre : je n'arrive plus à vivre avec ces mensonges, ça me fait trop mal. Je le laisse dans l'autobus en route vers l'école, par texto. Je me trouve lâche mais je sais que je n'y arriverais pas en vrai, je sais que j'aurais seulement envie de passer ma main sur sa joue rugueuse, comme je l'ai fait la veille. Il accepte et on décide de rester amis.
19 novembre : Maxime est maintenant en couple avec Roxanne. Je l'ai appris comme ça, sur facebook. Ils se sont vus et ont décidé ça la veille, alors que j'étais avec des amis et que j'essayais de le rendre jaloux en lui textant que j'étais dans une voiture avec trois garçons et qu'on écoutait du metal. Ça me fait si mal, je l'engueule, il me répond des trucs comme «comprends, j'ai pas l'gout d'être seul». Pauvre Roxanne, quand même.
25 novembre : je sors au Saint-Sulpice, c'est la première fois et je m'amuse beaucoup. Je rencontre Benjamin et son meilleur ami, je les embrasse tous les deux, puis me sens idiote et regrette. Au moment où je discute de ça avec une amie, Benjamin revient me voir en me disant qu'il voudrait garder contact et tout.
26 novembre : je raconte ma soirée à Maxime, lui disant que c'est sympa d'être célibataire, au fond. Lui me dit qu'il s'en va à Paris avec sa nouvelle copine, alors qu'il a toujours craché sur l'Europe et m'engueulait quand je disais que je voulais y retourner parce que «tout est brun, vieux et cher». Je décide de l'oublier pour de bon, ça ne marchera pas de rester ami avec cet idiot, alors je l'efface de ma vie et ne répond plus à ses messages.
Entre temps, je revois Benjamin quelques fois. Il est très gentil et patient avec moi, alors que je lui parle souvent de Maxime. On couche ensemble, on se caline, on s'embrasse, on se tient la main, on s'aime, même si je ne suis pas prête à m'engager.
19 décembre : je le vois pour la dernière fois.
Mon histoire avec Benjamin n'a même duré un mois, vous vous rendez compte?!
Je me trouve un peu stupide et naïve. Ça serait facile d'effacer les quelques articles que j'ai écrit sur lui juste parce que je trouve que j'ai exagéré et que tout est fini maintenant. J'ai abandonné, j'ai effacé son numéro, j'ai laissé mon pyjama et mon toutou de Pikachu chez lui et n'espère pas les revoir un jour. Ça fait une semaine que je n'ai pas eu de ses nouvelles, la dernière fois c'était par facebook, il m'avait dit qu'il avait besoin d'amour et blablabla, qu'il allait me texter le lendemain - ce qu'il n'a évidemment pas fait. Alors, bon, j'passe à autre chose.
J'y ai beaucoup pensé et j'ai conclu deux ou trois choses. Je pense que si je me suis autant attachée à lui, c'est parce qu'il m'a aidée à passer par dessus ma rupture. Il m'a redonnée beaucoup de confiance en moi, il m'a fait beaucoup de bien. Il a été ma bouée de sauvetage, tout comme j'aurais pu être la sienne s'il n'avait pas tout gâché. Au fond, j'ai eu de la peine quelques jours mais ce n'est pas plus grave. Ça me montre juste que je dois faire plus attention à qui je m'attache, même si c'est dur à faire parce que j'aime trop les gens. Et que comme de gentils lecteurs me répètent de temps à autre, je dois protéger mon coeur! Voilà.
Merci Jul de m'avoir ouvert les yeux! Vous savez les copains, sans elle je perdrais sans doute encore mon temps à attendre des textos qui ne viendraient jamais. Alors à go, on lui merci! Go!
Et puis, surtout, ne m'en voulez pas si la semaine prochaine, je vous parle d'un autre garçon. J'essaie d'éviter mais c'est dur. J'voudrais laisser sur le bord de la route mon coeur tout mou et le remplacer par une pierre qui traine mais ça se fait pas aussi facilement que ça, voyez-vous. Alors en attendant, je risque de m'attacher à d'autres connards, de les aimer et de les pleurer, mais va bien falloir que j'accepte que c'est dans la nature des choses.