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Mercredi 18 janvier 2012 à 8:01

Okay, on va faire une mise au point, voulez-vous?

28 octobre : j'apprends que Maxime a couché avec une autre fille. Faible, soumise, je reste avec lui en me convaincant que cette histoire pourrait renforcer notre relation. Lui devait être mort de rire.

17 novembre : on va au Burger King ensemble puis il vient chez moi. Il m'avoue qu'il l'a revue plusieurs fois et ne comprend pas pourquoi ça me fâche. Il veut jouer aux putains de Cartes Magic, ce que j'accepte au départ puis je n'ai plus envie. Il s'en va, c'est la dernière fois que je le vois : accoté sur la porte, sur le point de la franchir, je gémis que je l'aime et que je voudrais un baiser. Il refuse. S'en va. Claque la porte. Celle de ma maison et celle de ma vie. Je vais dans la douche et je pense énormément.

18 novembre : je n'arrive plus à vivre avec ces mensonges, ça me fait trop mal. Je le laisse dans l'autobus en route vers l'école, par texto. Je me trouve lâche mais je sais que je n'y arriverais pas en vrai, je sais que j'aurais seulement envie de passer ma main sur sa joue rugueuse, comme je l'ai fait la veille. Il accepte et on décide de rester amis.

19 novembre : Maxime est maintenant en couple avec Roxanne. Je l'ai appris comme ça, sur facebook. Ils se sont  vus et ont décidé ça la veille, alors que j'étais avec des amis et que j'essayais de le rendre jaloux en lui textant que j'étais dans une voiture avec trois garçons et qu'on écoutait du metal. Ça me fait si mal, je l'engueule, il me répond des trucs comme «comprends, j'ai pas l'gout d'être seul». Pauvre Roxanne, quand même.

25 novembre : je sors au Saint-Sulpice, c'est la première fois et je m'amuse beaucoup. Je rencontre Benjamin et son meilleur ami, je les embrasse tous les deux, puis me sens idiote et regrette. Au moment où je discute de ça avec une amie, Benjamin revient me voir en me disant qu'il voudrait garder contact et tout.

26 novembre : je raconte ma soirée à Maxime, lui disant que c'est sympa d'être célibataire, au fond. Lui me dit qu'il s'en va à Paris avec sa nouvelle copine, alors qu'il a toujours craché sur l'Europe et m'engueulait quand je disais que je voulais y retourner parce que «tout est brun, vieux et cher». Je décide de l'oublier pour de bon, ça ne marchera pas de rester ami avec cet idiot, alors je l'efface de ma vie et ne répond plus à ses messages.

Entre temps, je revois Benjamin quelques fois. Il est très gentil et patient avec moi, alors que je lui parle souvent de Maxime. On couche ensemble, on se caline, on s'embrasse, on se tient la main, on s'aime, même si je ne suis pas prête à m'engager.

19 décembre : je le vois pour la dernière fois.

Mon histoire avec Benjamin n'a même duré un mois, vous vous rendez compte?!
Je me trouve un peu stupide et naïve. Ça serait facile d'effacer les quelques articles que j'ai écrit sur lui juste parce que je trouve que j'ai exagéré et que tout est fini maintenant. J'ai abandonné, j'ai effacé son numéro, j'ai laissé mon pyjama et mon toutou de Pikachu chez lui et n'espère pas les revoir un jour. Ça fait une semaine que je n'ai pas eu de ses nouvelles, la dernière fois c'était par facebook, il m'avait dit qu'il avait besoin d'amour et blablabla, qu'il allait me texter le lendemain - ce qu'il n'a évidemment pas fait. Alors, bon, j'passe à autre chose.
J'y ai beaucoup pensé et j'ai conclu deux ou trois choses. Je pense que si je me suis autant attachée à lui, c'est parce qu'il m'a aidée à passer par dessus ma rupture. Il m'a redonnée beaucoup de confiance en moi, il m'a fait beaucoup de bien. Il a été ma bouée de sauvetage, tout comme j'aurais pu être la sienne s'il n'avait pas tout gâché. Au fond, j'ai eu de la peine quelques jours mais ce n'est pas plus grave. Ça me montre juste que je dois faire plus attention à qui je m'attache, même si c'est dur à faire parce que j'aime trop les gens. Et que comme de gentils lecteurs me répètent de temps à autre, je dois protéger mon coeur! Voilà.

Merci Jul de m'avoir ouvert les yeux! Vous savez les copains, sans elle je perdrais sans doute encore mon temps à attendre des textos qui ne viendraient jamais. Alors à go, on lui merci! Go!
Et puis, surtout, ne m'en voulez pas si la semaine prochaine, je vous parle d'un autre garçon. J'essaie d'éviter mais c'est dur. J'voudrais laisser sur le bord de la route mon coeur tout mou et le remplacer par une pierre qui traine mais ça se fait pas aussi facilement que ça, voyez-vous. Alors en attendant, je risque de m'attacher à d'autres connards, de les aimer et de les pleurer, mais va bien falloir que j'accepte que c'est dans la nature des choses.

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Samedi 21 janvier 2012 à 7:56

«Tsé, j'suis pas du genre à pogner les nerfs et à en vouloir à quelqu'un mais.. Voir qu'il t'a dit tout ça? C'est vraiment un con.»
Sur le coup, ça m'a fâchée qu'il me dise ça.
Bein oui, pis toi J-P, tu vas faire quoi?!
Benjamin m'avait dit un truc semblable.
«J'arrive pas à croire qu'il t'a trompée. Moi je ferais jamais ça, t'es trop un ange.» Une semaine plus tard, il baisait son ex.
Alors, je repose ma question : toi J-P, tu vas faire quoi? Dès que tu vas me trouver un bourrelet, tu vas me traiter de grosse? Quand j'aurai pas envie de te sucer, tu vas me traiter d'esti de salope? Quand j'vais me tromper, tu vas dire que j't'une criss de conne?
J'ai peut-être réagi trop vite mais.. Voilà. Je pense que j'ai l'âme blessée.
«C'est quoi, tu penses que c'est des paroles en l'air?»
J'ai voulu lui répondre que non. Bein non, J-P, j'te crois! Mais tu vas finir par mieux me connaitre pis tu vas te rendre compte que j'suis conne, et grosse, et tout le kit. Mais j'lui ai pas dit parce que ça aurait juste créer un froid encore plus grand. Et puis, ça m'énèrve de parler de ça, j'ai l'impression de jouer aux victimes et de vouloir faire pitié. Mais je peux pas effacer ce que j'ai vécu.
J'ai mal à l'âme, je pense. Pour un bout, du moins.
«J'vais aller fumer une cigarette.»
C'est ça, dégage J-P, moi j'dois aller pisser.

Sinon, j'ai passé une belle journée.

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Lundi 23 janvier 2012 à 6:56

Faudrait peut-être que j'arrête d'écouter cette chanson. Avant que ça devienne grave.

The scars of your love remind me of us
They keep me thinking that we almost had it all
The scars of your love, they leave me breathless
I can't help feeling
We could have it all
Rolling in the deep
You had my heart inside your hand
And you played it, to the beat

Dans le temps que j'avais un nous, quelque chose à quoi m'accrocher. Je m'ennuie de ce temps-là, parler de lui à tout le monde, «hihi oui je l'aime beaucoup mon Maxime», raconter des anecdotes drôles ou adorables. La nuit, dans le froid, je pouvais me dire qu'il ne restait que trois jours et que j'allais dormir contre son corps chaud. Maintenant, dans trois jours, rien. J'vais mettre des putains de bas de laine parce qu'il fait trop froid dans ma chambre, j'vais mettre ma couverture en boule et la coller, parce que oui je fais ça, je façonne systématiquement ma couverture en humain et m'endort contre elle, j'suis pathétique de même.

Je l'ai pas oublié. Ça fait deux mois que j'ai coupé contact avec lui et je n'ai aucunes nouvelles depuis. Je n'arrive pas à oublier son visage parce qu'il est partout dans ma vie, que ce soit dans ma chambre, sur l'ordi, dans mon téléphone, sur mes cartes mémoires. Je n'arrive pas à oublier son numéro, je pourrais vous l'écrire juste ici si j'avais envie de vengeance. Sauf que, je n'arrive pas à l'haïr non plus. Je pense à lui, à son odeur... Je coucherais sans doute avec lui s'il me le demandait, je pense que je le sucerais en pleurant, j'sais pas.

J'ai rêvé plusieurs fois à lui et à sa famille.
Souvent, je revenais chez lui et disait à sa mère qu'on était de retour ensemble, que c'était une erreur mais qu'au fond, on s'aimait. J'ai même pas envie de savoir ce que Freud en dirait. Je sais pas, je sais pu.


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Jeudi 2 février 2012 à 0:55

Sincèrement, je pensais que je m'en étais tiré. Facilement, comme une pro.
Que la première peine d'amour, au fond, c'était pas si pire qu'on en dit.
Finalement, je me suis trompé.

J'arrive pas à m'en remettre. J'ai été heureuse un mois avec Benjamin mais maintenant qu'il est disparu de ma vie, je me retrouve toute seule.
J'arrive même pas à écrire un texte constant, des phrases qui se suivent pour exprimer comment je me sens. J'arrive pu à écrire de texte tout court, à vrai dire. J'ai recommencé l'école la semaine dernière et j'ai beaucoup de mal à me concentrer. À me motiver. J'ai pu de motivation pour faire mes lectures et mes devoirs. J'ai pu de motivation pour aller travailler non plus, j'aime pu mon travail, je pense que les autres filles ne m'aiment pas et ne veulent pas travailler avec moi. J'aime de moins en moins mes amis, parfois je les déteste profondément. Je dors mal, ça me prend parfois une heure et demie m'endormir parce que je pense trop. Je pleure souvent la nuit, mais les larmes me viennent aux yeux le jour aussi : à l'école, dans le bus, dans le métro, c'est gênant tout ça.
 
- J'te jure J-P, je suis une bonne p'tite fille sage!
- Bein oui, c'est ça, c'est pour ça que ça fait un mois que tu es sur la débauche pis que tu me textes toujours quand t'es saoule!
C'est vrai que j'ai beaucoup sorti ces dernières semaines mais... C'est mieux que de rester en boule dans ma chambre à pleurer, je pense. Les fins de semaine, je bois, ça me rend heureuse, ça me dégêne, je vais voir des jolis garçons et je les embrasse. Le dernier, il avait dix ans de plus que moi, il était grand et beau, et vieux, et j'ai trouvé ça gratifiant de sentir ses mains sur moi et ses lèvres dans mon cou.

Mais je suis une bonne p'tite fille sage pour de vrai alors j'ai montré à J-P un truc qu'un prof m'a écrit l'année dernière:
Allô Marilou,
Encore une fois, c'est très bien. J'ai eu bien du plaisir à t'enseigner. Je ne t'oublierai pas et ache que tu es la bienvenue dans mon bureau.
Bon été,
Pierre

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et puis ça fait chier, l'hiver je peux pas trop prendre de photo.


Dimanche 12 février 2012 à 7:17

Aujourd'hui je discute avec un vieil ami qui me parle de sa rupture d'il y a trois ans. Je m'en rappelle bien puisqu'il m'en parlait beaucoup, ça l'a changé à jamais les copains, il ne s'en est pas vraiment remis. Et puis ça m'a fait pensé à la mienne. Dans l'autobus, en m'en allait à l'école. J'ai fait ça par message. «Tu dors? », «Non, je viens de me lever». Et puis je lui avais dit ça comme ça, «J'y ai pensé et je pense que ça serait mieux pour nous si on se laissait», ce avec quoi il était bien d'accord. On avait fait des blagues et tout, «On est meilleurs amis alors? :)» «Bein oui c'est sur!», qu'il avait dit. Pas de larmes rien. J'étais arrivée à l'école et je l'avais dit à mes amis, dont une avec qui je revenais après les cours. Dans la voiture, ma mère m'a demandé: «Est-ce que tu vas chez Maxime en fin de semaine?». Mon amie m'a regardée avec des grands yeux. «Euh, je pense pas.» J'ai pas été capable de lui dire. C'est au souper que je l'ai finalement avoué, mon frère a fait un commentaire sur mon «chum», ce à quoi j'ai répondu «Moi et Maxime, on est pu ensemble.» Ça a jeté un froid, je fixais mon assiette. Je suis allée me cacher dans une autre pièce.

Aujourd'hui, ça m'a fait drôle, parce que son meilleur ami est venu me parler sur Facebook. «Depuis que t'es pu avec Max, j'ai pu aucune nouvelle de toi. Et je dois te dire que dans ma position c'est plate parce que j'me retrouve à être vraiment ami avec... mais j'ai toujours voulu savoir comment se passe le ''après Max''.» Ça m'a fait drôle parce que Max utilisait souvent cet ami pour m'espionner, il lui répétait chaque mot de nos conversations. J'ai répondu : «Ha, ça va! Maintenant, je passe mes fins de semaine avec du monde sensé et intelligent alors ça fait du bien! ;)». Haha. Ok, j'avoue que je me trouvais vraiment drôle, d'autant plus que ce n'est pas vraiment vrai. Je suis allée au Philopolis aujourd'hui alors disons que ça compense pour ces dernières fin de semaine.

Et puis, justement, le Philopolis : des conférences pendant toute la journée sur la philosophie à la meilleure université du Canada, McGill. J'y suis allée avec trois amis dont Simon. Un gars que j'ai rencontré au cégep l'année dernière. Avec qui j'aurais sans doute sorti si je n'avais pas rencontré Maxime.
Je lui ai dit, d'ailleurs, il y a quelques semaines : «T'sais Simon, je suis certaine qu'on serait en couple si je n'avais pas été avec Maxime dans l'temps» et il a acquiescé. Tout aurait été différent aujourd'hui, c'est certain. Si je n'avais pas rencontré Maxime par hasard un soir de juin, tout aurait été différent et je ne serais sans doute pas en train de vous écrire aujourd'hui.

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Mardi 14 février 2012 à 3:00

Et puis, sans trop m'en rendre compte, j'étais toute nue dans son salon (enfin, pas tout à fait nue, j'avais encore mes chaussettes à pois). Lui étendu, moi assise sur lui, «euuuuh». «Y'a un problème?», qu'il a demandé, «bein, t'as quand même un frère qui pourrait se réveiller d'un moment à l'autre». Il m'a embrassée encore puis il a dit qu'il avait envie d'une cigarette là, maintenant, alors que j'étais à poil dans son salon. Il s'est levé et, voyant que je ne le suivais pas, m'a dit : «quoi, t'es gênée?». J'ai hoché la tête gentiment, avec cette tronche d'enfant que j'arrive à faire et qui les fait tous craquer. Je n'attire pas les hommes parce que je suis désirable ou sexy, mais bien parce que je suis mignonne. Il m'a enroulée dans une couverture et m'a trainé dans la cuisine où il a savouré sa clope, sous le ventilateur du four. «J'espère qu'elle est bonne», j'ai murmuré, en collant mon arrière-train contre ses hanches alors qu'il déposait sa cigarette dans son cendrier pour me prendre dans ses bras. Et me serrer. Fort.

Après, je me suis retrouvée toute nue mais dans sa chambre, cette fois. «Je veux écouter un film!», que j'ai dit, et évidemment j'ai choisi un film pour enfants. J'ai tenté fort bien de l'écouter les copains mais bon, c'était dur de se concentrer, avec tous ces doigts et léchouilles que je sentais sur mon corps. Il me faisait de longues caresses, commençant au genou, puis effleurant mon sexe, montant sur mon ventre et mes seins, pour finir en passant la main dans mes cheveux. Il en profitait aussi pour m'embrasser, me mordiller gentiment, passer sa langue (percée.. mais je dis ça comme ça!) sur la pointe de mon sein. Il m'a prise par les épaules et m'a montée sur lui alors qu'il était toujours habillé. Je me suis reculée, je l'ai regardé et j'ai grimacé. «Ça va?». Je me suis couchée à côté de lui et je l'ai regardé dans les yeux. Je trouvais ça con un peu. Je trouvais ça con parce qu'il me connait trop, parce que je lui ai déjà dit beaucoup d'histoires sur moi, parce que je fréquentais Benjamin quand je l'ai connu et je lui raconté plein de choses. Je trouvais ça con parce qu'il m'écoute toujours, parce qu'il me conseille, parce qu'il est patient avec moi et toujours compréhensif. Et puis voilà, il connaissait déjà mon corps aussi, alors que moi je ne sais rien de lui, et qu'à ce moment-là, il frottait son corps habillé sur le mien. «Est-ce que tu m'as invitée chez toi juste pour coucher avec moi?». Il m'a rassurée de que non, il a dit qu'il en avait envie mais que c'était loin d'être seulement pour ça. Je lui ai avoué que je n'en avais pas envie aujourd'hui parce que ça me faisait bizarre de coucher avec lui le jour même où l'on s'était embrasser pour la première fois. Il a dit qu'il comprenait et à continuer à m'embrasser et à me serrer, me serrer très fort.

C'est un gentil garçon celui-là. Ça vous étonne si je vous dit que c'est un ex-drogué..? Mais plus maintenant, même pas un joint une fois de temps en temps. Il est un peu plus vieux, mature, brillant, même s'il a des goûts musicaux douteux - on peut pas tout avoir. Là je vous imagine déjà derrière vos écrans, «quoi, un autre gars?!». Ha, vous en faites pas, les copains. Je prends mon temps cette fois, mais je vous jure que pour une fois, c'est un bon garçon. Et quoi de mieux que de dormir collés en ces froides nuits d'hiver?

(et puis, c'est mon valentin)

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Je suis bien fière de cette photo, je l'avoue.





Jeudi 23 février 2012 à 5:21

BIPOLARITÉ
(sérieux, lisez, j'ai besoin de vous)

J'ai rarement été aussi heureuse que hier.

Il y a eu un vote de grève à mon cégep quant à la grève générale illimitée afin de protester contre la hausse des droits de scolarité à l'université. En effet, le gouvernement du Québec a décidé d'augmenter les frais de 1625$ et de les annexer au taux d'inflation en 2017. Bref, je ne vous expliquerai pas tous les détails de cette histoire parce que ça fait trois semaines que je ne parle que de ça, que je me chicane avec des amis qui ne partagent pas mon opinion, sachez seulement qu'à ce jour, il y a plus 40 000 étudiants en grève provenant de divers cégeps et universités.

Bref, voilà, étant quelqu'un politiquement à gauche (sincèrement, ça vous étonne?), solidaire, égalitaire et tout le tralala, j'étais pour la grève. Hier, il y a eu une assemblée générale afin de décider de la tenue ou non de la grève. Tout au long de la plénière, j'étais très stressée et y croyais plus ou moins. Mais le vote a finalement passé, j'étais tellement contente, mon amie m'a racontée que j'ai crié, j'ai sauté partout, je suis devenue rouge, Simon m'a prise dans les bras et m'a embrassé la joue.

Je suis contente que ça soit passé parce que ça montre que les gens ne sont pas SI égoïsteont voté la grèvs que ça, pas SI individualistes qu'ils semblent l'être, même si bien sur, plusieurs ont voté la grève afin d'avoir un «congé». Mais quand même.

Aujourd'hui, je suis allée au cégep à 7h afin de faire du piquetage. Il faisait froid, nos pieds étaient mouillés et glacés, l'administration a décrété un lock-out jusqu'à ce que les négociations se terminent et nous ont donc embarrés dehors. On a finalement pu entrer au Café Étudiant où nous avons tenus un deuxième conseil de grève, le premier s'étant dérouler la veille et s'étant terminé à minuit (à noter que je me suis donc couché à 2h et qu'à 6h, j'étais à l'épicerie pour acheter du pains pour tous ceux qui venaient au piquetage).

Et puis là... Paf.
Je suis allée sur Facebook avec mon cellulaire, chose que je ne fais jamais d'habitude.
Mon ex, Maxime, m'a écrit (je vous traduis parce que sinon c'est vraiment incompréhensible):
«C'est pas pour qu'on se reparle, c'est pas ça que je veux, c'est pour ma conscience. Je suis désolé de tout ce que j'ai fait, tout ce que j'ai dit. T'es pas laide, y'avait rien de vrai, c'est moi qui était pas bien, qui avait des problèmes et qui s'est défoulé sur toi. J'ai été stupide, j'ai fait n'importe quoi. T'es quelqu'un de bien, sois fière de toi. On a changé nos vies aux deux, on a passé à autre chose. Je ne suis plus avec Rox, t'avais raison! Ça change pas qu'on serait pu ensemble quand même, c'était rendu malsain, mais j'avais fait un mur, j'y avais jamais repsner mais ce soir j'ai réalisé que j'étais un monstre.»

Je fais quoi, les copains?!
Trois mois que j'ai aucune nouvelle de lui!
D'un côté, je suis contente de lire ça, parce qu'il s'excuse, mais aussi parce qu'il a réalisé qu'il a des problèmes. Et puis.. Vous savez à quel point je suis gentille... Au fond, Maxime n'est pas une mauvaise personne, c'est un petit garçon mal dans sa peau. Cela n'excuse pas ce qu'il m'a fait, mais peut-être se prend-t-il en main? Et qu'il essaie de régler ses problèmes? Parce que voilà, si j'ai partagé un an et demi de ma vie avec lui, c'est parce que au début il était gentil et je l'aimais sincèrement. On s'entendait bien, tout de même.

Et puis de l'autre, j'ai envie de lui dire qu'il ignore à quel point il m'a fait mal. Que le pire n'est pas ce qu'il m'a fait subir pendant que j'étais avec lui, mais les séquelles que j'ai aujourd'hui et qui me suivront longtemps. Parce que j'ai vraiment du mal à montrer mon corps à J-P et je ne le crois pas quand il me dit que je lui plais énormément. 

Je vais finir là parce que je suis très fatiguée et je n'arrête pas de trembler et pleurer. Dites-moi ce que vous en pensez les copains.


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Samedi 3 mars 2012 à 5:32

Une p'tite grosse perchée sur des échasses.
Ou une révolutionnaire participant à tout plein de manifestations, se faisant taper et poivrer par des anti-émeutes.

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Ça va les copains, je suis fatiguée mais ça va. Dur de faire la révolution, de sortir dans les rues, d'hurler des slogans...

Mais je suis remplie d'espoir.
(et d'amour un peu, je l'avoue. Mais pas trop.)

Mardi 13 mars 2012 à 7:01

Aujourd'hui, je me suis regardée dans le miroir et je me suis trouvée correcte.
Je guéris, les copains, je guéris!

On dirait qu'il tente de me brainwasher à coup de «T'es belle, Mini! Moi je l'aime, ton corps, Mini, il est parfait!». J'avoue que je ne le crois pas encore et je pense tout de même qu'il me dit ça seulement pour être gentil - ce qu'il dément à chaque fois - mais bon, je trouvais mon bide «correct» tout à l'heure alors c'est quand même un bon début. C'est fou, ça : il m'arrive parfois de parler de ces nombreux complexes que j'ai en ajoutant que mon ex n'arrêtait pas de me dire que j'étais laide et grosse, et les gens me répondent toujours «... Et tu restais avec lui?!». J'vous dit les copains, plus jamais je revis ça.

De toute façon, on est loin de ça avec mon nouveau lui. Je n'ai pas envie de le nommer, j'sais pas trop pourquoi, comme si je voulais le garder pour moi. J'ai passé les deux derniers jours avec lui, c'était vraiment bien, on s'est acheté un cerf-volant (... je viens de réaliser qu'un cerf-volant, c'est un cerf qui vole, wtf?!) qu'on a pas réussi à faire voler, mais l'effort était là, je vous le jure! Deux enfants, c'était beau à voir.

Ça fait différent de fréquenter quelqu'un qui vit en appartement. D'abord, le frigo est toujours vide (sauf quelques bières, bien sûr). Même pas de ketchup ou de beurre. Ensuite, c'est le bordel partout. Aussi, il manque toujours quelque chose, que ce soit du savon à mains, du papier de toilette ou de la vaisselle propre. Et puis il est toujours pauvre car il a plein de trucs à payer à chaque semaine, ce qui fait qu'il vit parfois plusieurs jours avec seulement 10$ et ne mange qu'un repas par jour. Mais bon, ça a ses avantages aussi : on peut.. faire l'amour partout, et faire autant de bruit qu'on veut! Hehe.

On a eu des conversations vraiment profondes et personnelles.. Des conversations que je n'ai mêmes pas eues avec Maxime en un an et demi. Dans le noir de sa chambre, en chuchotant, collés l'un sur l'autre... Ouais, vraiment bien, ces deux jours avec lui. Et il m'a fait comprendre un truc : il faut prendre son temps avant d'avoir des sentiments pour quelqu'un et il faut savoir calmer ces sentiments. Parce que ni lui, ni moi avons envie de s'investir dans une relation qui ne mènerait à rien. Alors on prend notre temps car si on est fait pour être ensemble, on le sera un jour ou l'autre et on n'est pas pressé. Merveilleux, non? Ce qui n'a pas empêcher que l'on s'avoue l'un à l'autre que ça serait moche que l'autre couche avec une nouvelle personne.


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Dimanche 18 mars 2012 à 8:06

On était dans son lit, dans le noir (ouais j'ai fait sauté l'ampoule et, pauvreté oblige, il semble que l'on va devoir vivre dans la noirceur un petit bout encore). On écoutait des chansons sur YouTube quand j'ai pointé un lien en disant «Mets celle-là!». Elle a débuté, on s'est regardé, monté le volume.

Tant que l'amour inondera mes matins
Tant que mon corps frémira sous tes mains
Peu m'importent les problèmes
Mon amour puisque tu m'aimes

Il s'est approché. On s'est embrassé, gentiment au début.

J'irais décrocher la lune
J'irais voler la fortune
Si tu me le demandais.

Il a passé sa main dans mes cheveux et, de l'autre main, m'a attirée vers lui.
Il m'a serrée, on s'embrassait toujours.

Si un jour la vie t'arrache à moi
Si tu meurs que tu sois loin de moi
Peu m'importe si tu m'aimes
Car moi je mourrai aussi

Il a grimpé sur moi et m'a enveloppée de ses bras.
Il a embrassé ma joue et a posé sa tête dans mon cou.

On est resté comme ça, un instant. «J'vais aller fumer», qu'il m'a chuchoté à l'oreille.

C'était vraiment un beau moment, les copains.

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Avouez que j'ai le plus bel oiseau du monde.

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