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Samedi 26 novembre 2011 à 19:00

Quelle soirée les amis, quelle soirée.
Faisait longtemps que je m'étais pas senti comme ça, aussi jolie et désirée. Faut dire que c'était un peu la première fois que je sortais dans un bar dans ma condition de célibataire et que ça change pas mal de choses. À un moment, je suis sortie sur la terrasse quand j'ai entendu «Hey, Boucle D'Or, t'as l'air perdue!». J'ai répondu que je l'étais un peu, que je cherchais un ami mais je l'ai vite oublié. On a jasé longtemps : c'était deux gars, des meilleurs amis, dont un qui venait de la Gaspésie et qui avait un gros accent. C'est lui que j'ai embrassé en premier. J'en avais vraiment envie, il était beau et gentil, alors, aidée de tequila et de sangria, je me suis dit «pourquoi pas?». Il était grand, il sentait bon, il me serrait contre lui, caressait mon dos et mes fesses alors que je passais ma main dans ses cheveux. Un peu comme je faisais avec mon ex. Je tirais sa tête pour qu'il embrasse mon cou en chuchotant des trucs à mon oreille, il y avait tellement de passion, les copains. Mon ex ne m'embrassait plus comme ça depuis longtemps.

Je l'ai repoussé un peu et j'ai vu son ami, encore plus beau, qui nous regardait en sirotant sa bière. J'ai dit «Ha mais je suis pas pour rendre ton ami jaloux!» et je l'ai embrassé aussi. Voilà, je les ai embrassé les deux. Je retournais au premier et j'échangeais après. Je les aurais embrassés en même temps si j'avais pu. Pas de jaloux. J'aimais ça.

Et puis, ça s'est corsé un peu. Je sais pas trop ce qui s'est passé mais je me suis sentie un peu comme dans un film : tout d'un coup, c'est comme si on avait baissé la musique et une fille que je ne connais pas est venue devant moi. Je me rappelle seulement de ses grands yeux bleus. «Arrête de faire ça», qu'elle a dit. «Arrête». Je suis restée figée un moment. J'ai remarqué que Simon, l'ami que je cherchais un peu plus tôt, était là également. Je l'ai regardé lui, la fille, puis les deux gars, c'est comme s'ils avaient tous arrêté de bouger. J'ai entrouvert la bouche, mon ami m'a tendu la main, je l'ai prise en regardant les deux gars et je suis partie sans leur dire aurevoir.

Je me suis mise à pleurer dans les bras de Mathieu et Simon. «Je m'excuse, je suis désolée, ça me dégoute Simon, je m'excuse». Simon me regardait sans expression, je ne comprenais pas ce qu'il voulait me dire. «Je m'ennuie de Maxime»

Je sais pas, les copains. J'y ai repensé et je pense que ça ne me dérange pas d'avoir fait ça. Sur le coup, à cause de la froideur de Simon et de Mathieu, je me suis sentie comme une salope mais je sais très bien que ce n'est pas le cas. Je me suis amusée, j'ai le droit, c'est mon corps et je ne dois rien à personne. Un autre ami m'a dit qu'il savait que j'avais de bonnes valeurs, que j'étais juste naïve et blablabla: il était fâché contre moi, on dirait.

Ok, ok, peut-être que mon Gaspésien m'a menti quand il a dit qu'il était pas un gars comme ça d'habitude, que c'est juste qu'il me trouvait vraiment joli, que j'avais des beaux yeux pétillants, que je sentais vraiment bon,nqu'il comprenait pas que mon ex m'ait trompée, que j'étais vraiment mignonne du haut de mes trois pieds. Qu'il allait rarement dans les bars et tout, que c'était plus un gars gêné. Il m'a peut-être menti, c'est possible qu'il raconte ça à 2-3 filles chaque semaine, so what? Je m'en fous, je le reverrai jamais, je pense pas qu'il se souvienne de mon nom malgré qu'il m'a promit de m'ajouter sur Facebook.  Il a pas profité de moi, j'ai aimé ça moi aussi.

J'ai juste pas hâte de revoir Simon et Mathieu et le jugement dans leurs yeux...

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Lundi 28 novembre 2011 à 0:25

Quelqu'un a une boussole?
Je suis tellement perdue.
Il est où le nord, déjà?
Ok, ok. Aujourd'hui, quelque chose de totalement con mais de totalement symbolique : mon nombre d'amis sur Facebook n'a pas changé. J'ai supprimé Maxime, mon ex. C'est con, je sais, mais j'ai re-re-re-re-re-penser à tout ça, en pensant aux derniers jours, et j'ai conclu que je ne voulais plus lui parler, que c'était un connard, que je n'ai pas besoin de lui de ma vie. Je l'ai donc supprimé de Facebook et je ne répondrai pas à ses sms. Je ne veux plus avoir de ses nouvelles, je m'en fous, c'est un être dégoutant qui ne mérite aucun respect.  

Mon nombre d'amis n'a pas changé parce que le Gaspésien que j'ai embrassé vendredi m'a ajoutée. Je sais pas si c'est une bonne chose.
Je suis retournée au bar hier, dans l'espoir, je l'avoue, de le revoir. Les autres hommes m'exaspéraient, j'ignorais ceux qui me regardaient avec insistance et j'étais totalement froide avec ceux qui sont venus me parler. J'arrêtais pas de penser à lui.

.. J'peux pas avoir des sentiments pour lui, non? Impossible. Je l'ai vu une fois, je me rappelle à peine ce qu'on s'est dit. Je sais qu'il sent bon, qu'il a un gros sexe, qu'il embrasse bien. C'est de l'attirance ou de la passion, voilà, c'est sûr. J'associe ça à l'amour mais je devrais pas, voilà. Je l'aime pas et je l'aimerai jamais, c'est évident.

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p.s.: vous saviez que toutes les photos (ou presque) sont de moi? maintenant, oui.

Vendredi 2 décembre 2011 à 3:30

Vous savez, cette douce sensation de bien-être qui
accompagne généralement tout bon orgasme?
Bein c'est ce que je ressentais. Pis on a pas couché ensemble (encore).

Premièrement, chers copains, sachez que je ne suis pas amoureuse. Voilà, tenez-vous le pour dit.
Mais voilà, il est tellement gentil. Vraiment, il est gentil. Mignon, gêné, stressé, complexé, gentil. Adorable.
On s'était donné rendez-vous au banc en rond à la station de métro Berri-UQAM. J'étais arrivée en avance et c'était calculé: je préférais m'asseoir et lire un livre en attendant qu'il vienne me rejoindre, plutôt que de le chercher. On est allé se chercher un café et on a marché dans les rues froides de Montréal. On a parlé - enfin, il a parlé surtout, il parle beaucoup mais ça ne me dérange pas puisqu'il me demande constamment mon avis. Ce n'est pas comme certains qui m'font un monologue, vous voyez le genre. M'enfin, voilà, il m'a raconté son passé trouble (un autre qui a une confiance aveugle en moi, quelle surprise), saupoudré de «Ha non je voulais pas te dire ça, j'veux pas te faire peur» ou de «Merde! Pourquoi je t'ai dit ça?». Il a déménagé partout au Québec une dizaine de fois en 22 ans, avec des parents qui ne l'aimaient pas et qui ne l'encourageaient. «Est-ce que tu vas les voir en Gaspésie pour Noël? - Non.. On s'entend pas vraiment bien, disons.»

Et je sais pas c'est quoi mon problème, mais j'attire vraiment les ex-vendeurs de drogue : un gars que je fréquentais avant mon ex, ledit ex, un gars qui me tournait autour cette été (Francis pour les fidèles) et maintenant, mon Gaspésien. «Mais je suis sage, maintenant», s'ajoute-t-il de préciser. Quand c'est rendu que tu te réveilles en pleine nuit en pensant que la police vient de défoncer ta porte, ou que tu fais tellement d'argent avec si peu de choses à faire que tu passes des journées entières à boire pis à faire du chimique, ouain, il est temps que tu t'assagisses. «J'ai pris 25 livres depuis que j'ai arrêté tout ça! J'étais tellement maigre, c'était laid. Mes joues sont encore tellement maigres... - Bah Johnny Depp, il a les joues creuses, et il est superbe quand même! - T'as raison.» Après avoir manger (il m'a payé le repas en passant), j'ai proposé d'aller écouter un film chez lui, ce qu'il a accepté avec joie. (Là, c'est le moment où je précise qu'il m'a ouvert toutes les portes, parce que oui, il est galant en plus.) Il vit vraiment dans un appartement de gars : les murs sont blancs, y'a pas de décoration sauf un poster déchiré d'Iron Maiden, des meubles laids et pas de rideaux. Tout à fait charmant, si vous voulez mon avis. Et que dire de sa chambre : un matelas par terre, avec de vieilles couverture, toujours pas de rideau, une petite télé, des cartes postales de fesses («Regarde pas! Je voulais les enlever avant que tu viennes!») et un drap en guise de porte. Sympathique.

On a donc mis Fight Club. On l'a écouté pendant, environ, un gros 48 secondes avant de commencer à s'embrasser. Ha les copains, j'sais pas quoi vous dire sauf que c'était vraiment bien. C'était doux, passionné... Des caresses que j'avais oubliées depuis longtemps, des petits mots d'amour... Ouais. Je me sentais tellement aimée. «T'es encore plus belle que dans mes souvenirs, t'es tellement gentille.» Je le regardais avec un énorme sourire en savourant ses caresses et ses baisers. Alors qu'il passait sa main sur mon ventre, je lui ai expliqué que j'avais des boutons parce que j'étais allergique au bouton de mon nouveau jeans. Mon ex trouvait ça franchement dégueulasse et me le disait, lui a répondu «penses-tu que je m'en caliss?» et a continué. Trop gentil. Dans ses bras, je me sens si bien. Cependant, je lui ai dit que je ne voulais pas m'engager, que je n'étais pas prête, et il m'a répondu que lui non plus. Merveilleux, non?
 
«J'veux pas te baiser, je veux te faire l'amour»

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vieille photo de cette été

Mercredi 14 décembre 2011 à 5:58

Je sais pas trop quoi vous dire.
J'ai couché avec lui quelques fois déjà. C'était vraiment bien, c'était, encore, plein d'amour, de désir. Il est très joli, nu, encore plus que Maxime. Il est en peu plus grand que lui (on s'est mesuré en faisant des marques sur son mur, c'était vraiment drôle de constater que la mienne frôlait le sol et la sienne, le plafond), plus svelte mais plus musclé, plus doux, mais moins large des épaules. Il a des plus beaux pieds, des plus belles jambes, longues et fines, un plus beau dos que j'ai malgré moi grandement écorché de mes ongles. Une longue veine bleue est visible sur chacun de ses bras, les voir me fait frémir, j'ai juste envie de les suivre avec ma langue et d'embrasser l'endroit où elles se perdent dans sa chair. J'adore lorsqu'on se regarde dans les yeux alors qu'il me fait l'amour, lorsqu'il me répète encore et encore que je suis belle, que j'ai tellement de plaisir que je ne fais qu'écraser ma bouche contre la sienne en m'abandonnant complètement. C'est ça le mieux, avec lui : je peux m'abandonner, ne penser à rien, être totalement moi-même sans me poser de questions. Il me trouve belle de toute façon, il m'aime de toute façon - je le sais parce qu'il me l'a confié, alors que je lui disais que je n'étais pas prêtre à m'engager, il a répondu qu'il était amoureux de moi et qu'il était prêt à prendre les risques qui s'en suivent.

Le problème, le voilà: je veux pas m'engager. Je ne veux pas sortir avec lui et je m'empêche d'en tomber amoureuse. Il est très gentil, certes, très doux avec moi, respectueux et curieux. Mais je me suis promis qu'après Maxime, je me trouverais un intellectuel, un gars comme moi, pas un ex-vendeur de drogue, un ex-cocaïnomane qui n'a pas complété son secondaire. Un gars avec qui je pourrais parler de livres, de films, de politique.

Il pense m'aimer, il pense que je suis la fille parfaite pour lui, mais il se trompe. S'il pense être amoureux de moi, c'est parce que je suis l'allégorie du changement qu'il veut voir dans sa vie. Il a compris qu'à bientôt 23 ans, il devrait devenir plus sérieux, m'a rencontrée presque au même moment et s'est dit que je serais la fille parfaite pour sa nouvelle vie. Voilà, ça ne peut être que ça. Surtout qu'il m'a avouée que ce qui l'avait le plus attiré vers moi, la première fois qu'on s'est vu (petit rappel: la fois que je l'ai embrassé, lui et son meilleur ami), c'est quand j'ai dit que j'aimais les musées. Il m'a dit qu'il était alors certain que j'étais une bonne fille, et qu'en plus, il avait franchement envie de me baiser (il m'aurait même proposer de le rejoindre aux toilettes mais j'ai refusé, détail dont je n'ai aucun souvenir).

C'est dur de rester froide face à lui. Les trucs mignons qu'il me dit, vous devriez l'entendre!
Moi : Tu travailles dans les mines? Je sais pas comment tu fais, j'aurais bien trop peur.
Lui: J'avais plus peur de ne pas te trouver sur facebook que d'aller dans un trou d'un kilomètre sous la terre...
ONNNH.
Moi: Alors tu n'as jamais pris l'avion?
Lui: Non, sauf l'autre fois quand j'ai fait l'amour avec toi
ONNNNNNNH.
Et souvent, des petits trucs classiques comme «je vois le soleil différemment depuis que je te connais», «ma nouvelle drogue c'est toi», et que dire du surnom de Boucle D'Or...

En plus, il me cite Buzz Lightyear! C'est pas merveilleux, ça?
 
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Dimanche 18 décembre 2011 à 6:05

«Je vais te faire tomber amoureuse de moi. Tu vas voir

[soupire]
À go, je raconte ma soirée de jeudi. GO!
On était dans un bar, celui où on s'est rencontré. Il est venu me rejoindre avec deux de ses amis, Antoine (celui que j'ai embrassé) et Patrick. J'étais avec mes amis, on s'amusait bien, il y avait Francis qui me payait des verres sans comprendre que je n'étais toujours pas intéressée. Quand Benjamin est arrivé, je l'ai trouvé si beau, je l'ai emmené loin du regard de mes amis et je l'ai embrassé, enlacé, puis je suis retournée à ma table. Plus tard dans la soirée, je suis retournée avec lui, on s'est parlé, on était saouls tous les deux. Il m'a dit qu'il avait couché avec son ex pendant la semaine, qu'il était vraiment désolé, qu'il se sentait con mais qu'il voulait absolument me le dire en face.

Je savais pas trop comment réagir. Je ne suis pas en couple avec Benjamin, je n'arrête pas de lui répéter qu'il ne me doit rien et vice-versa, qu'il peut faire ce qu'il veut. Mais voilà, en toute sincérité, ça m'a vraiment fait mal d'apprendre ça. Je me sentais comme le 28 octobre dernier, quand mon ex m'a appris qu'il avait couché avec une de ses amies, celle avec qui il sort depuis le jour même où je l'ai laissé, le connard. Trompée, déchirée, trahie. «C'est correct, ça ne me dérange pas, tu fais ce que tu veux», mais les larmes que je n'arrivais à contrôler contredisaient mes mots. Il répétait qu'il se sentait mal, qu'il ne voulait pas me faire de peine. Il a dit : «Je te jure que mon ex, je m'en fous. C'est toi que j'aime. Je t'aime, je t'aime, je t'aime, je t'aime, je-t'ai-me. Je t'aime depuis le premier jour que je t'ai vu, je t'aime tellement que ça me fait peur.» Et moi je disais encore qu'il n'avait pas à s'en faire, qu'il faisait ce qu'il voulait.

Ce qui m'a fait de la peine, je pense que ce sont tous les mauvais souvenirs qui ont refait surface. J'vous dit les copains, c'est vraiment comme si quelqu'un prenait mon coeur et le déchirait en deux. C'est quoi l'affaire, j'suis si laide que ça, si grosse, si mauvaise? On me prend, on m'utilise et on me jette? Je lui ai dit que mon ex avait fait pareil, et qu'après, il m'avait menti. Il a rétorqué qu'il n'était pas comme lui, que lui il m'aimait vraiment et blablabla. Il était gêné et  maladroit - il l'est de nature, mais l'alcool ne l'a pas aidé. Je ne l'écoutais plus, je pensais juste à Maxime, au mal qu'il m'a fait en empoisonnant mon existence...

«Est-ce que tu veux toujours venir dormir chez moi?» J'ai hésité. La petite voix dans ma tête me disait de fuir en me traitant de sale conne masochiste. Sauf que je repensais à maman, au fait qu'on s'était chicané parce que je lui avais dit la vérité (soi que j'allais dormir chez Benjamin) et je n'avais pas envie d'avoir endurer ça pour rien, d'expliquer ce qui s'était passé à elle et à mes amis. Et puis, je me suis répété encore et encore que je devais m'en foutre parce que après tout, Benjamin et moi, on est pas engagé, rien, et qu'il a le droit d'avoir fait ce qu'il a fait.

Je suis donc restée avec lui et ses amis jusqu'à la fermeture du bar. On a vraiment rit, j'aime bien ses amis, ils sont vraiment drôles. Quand le bar a fermé, on a marché 328743 kilomètres pour prendre un premier bus de nuit, qui nous a emmené à un terminus où on devait en prendre un deuxième. Pendant qu'on attendait, y'a une p'tite madame qui est venu nous parler, toute souriante. Puis, elle a demandé à Patrick : «Do you have crack?». Oh mon doux les copains, je me sentais loin de ma banlieue tranquille à ce moment-là. Patrick a explosé de rire, il a sorti sa caméra et l'a filmée en lui demandant de redire ce qu'elle avait dit. Il trouvait ça vraiment drôle (ce l'était, je l'avoue, parce que c'était totalement surréaliste), et c'est tout de même ironique puisque j'ai su plus tard qu'il vendait du crack y'a quelques années. C'est ça, les amis de Benjamin : Antoine était vendeur avant aussi, tout comme Alexandre, Marcello, Jérémy... Leur excuse, c'est qu'ils étaient «jeunes». Dire qu'à mon âge, c'était des dopés. Patrick a 23 et Antoine, 21 - ça fait pas si longtemps que ça.

Après, on est arrivé dans son quartier et il a voulu me montrer le dépanneur où il travaille. Il m'a présentée à son collègue comme sa «blonde, euh non scuse, demi-blonde, bein, en tout cas». Patrick a acheté du papier à rouler pour son pot (d'ailleurs, il a demandé à tout le monde dans le bus si quelqu'un en avait, encore une fois c'était vraiment surréaliste) et on est parti. On leur a dit aurevoir («BYE LES AMOUREUUUUX» - merci Patrick) et on est arrivé chez lui à 5h du matin. On a réveillé son coloc qui dormait dans le salon, moi j'avais complètement oublié ce détail et j'ai salué le chat «SALUT MON BEAU PETER», oops. Après on est allé dans sa chambre, on a fait l'amour en silence et on s'est endormi, collés l'un sur l'autre.

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Jeudi 22 décembre 2011 à 5:49

D'mauvaise humeur toute la journée. Mal dormi. Me suis lever en retard pour aller travailler. Fatiguée.
J'ai pensé à lui toute la journée. Aaaaall day long. Je sais pu trop quoi conclure, pour faire changement.
Pff.
Ça me fait chier de m'attacher de même. Tsé, au début, je le considérais comme un simple fuckfriend, rien de plus, même lui m'a dit, en riant, «tu diras à tes amis que c'est toi qui profite de moi, pas le contraire!». Pis là il s'est mis à me dire qu'il m'aimait comme un fou, il s'est mis à me coller, à être fin, ETC. J'me suis dit que je lui laisserais une chance. Et là, je m'attache... je m'inquiète. Il répond pas à mes messages textes, il est peut-être mort? Comment je vais le faire pour savoir? Je vais devoir écrire à son coloc sur Facebook alors qu'il ne doit jamais y aller puisqu'ils n'ont pas d'ordi à l'appart?
Ou bien, il est gelé comme le criss et il a laissé son cell chez lui parce qu'il a trop honte de ce qu'il pourrait me dire. Cette perspective me fait autant chier parce que j'ai pas envie de m'attacher à un gars comme lui! Tsé, en tant que fuckfriend, ça me dérange pas, qu'il fasse ce qu'il veut. Mais en tant que fréquentation-peut-être-éventuelle-blonde-ou-peut-être-pas, je veux pas. Non, non, j'ai appris ma leçon avec l'autre, j'serai pas capable de le changer pis ça va juste me faire mal pour pas grand chose.

Ha pis, fuck you Benjamin. Fuck you, fuck you, fuck you, à soir, c'est comme ça que je le sens.

Demain soir, je sors, tout comme vendredi. Tu vas voir, Benjamin, il va y en avoir d'autres qui vont avoir le coup de foudre pour moi. D'autres gars qui vont capoter quand j'vais dire que j'aime les musées. D'autres gars qui vont me trouver cute quand je vais leur dire que «je suis pas une fille de même! C'est la première fois que j'embrasse un inconnu dans un bar!». Pis ils vont être plus grands, plus beaux, plus intelligents, plus éduqués et cultivés, pis des meilleurs gars que toi. Tu vas voir, mon p'tit criss.

(sauf que je suis supposée le voir demain dans la journée, les choses vont peut-être avoir changé d'ici là, j'vous garantis rien)

D'mauvaise humeur.

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Vendredi 23 décembre 2011 à 2:57

Ok, trois choix s'offrent à moi :
1) Il est mort. Il a eu un accident de voiture hier parce que c'était son ami Olivier qui conduisait, il avait prit de la drogue, la route était glissante et boum! accident. Quand je l'appelle, c'est un cellulaire solitaire qui sonne, perdu sur un trottoir de Montréal.
2) Il a perdu son cellulaire. Mais il s'en fout parce que je sais qu'il connait mon numéro par coeur et qu'il ne me passe même pas de coups de fil pour que je ne m'inquiète pas (plus de 24 heures sans nouvelle, quand même).
3) Il a son cellulaire sur lui, reçoit chacun de mes textos, entend chacun de mes appels. Mais il m'ignore parce que....
    a) il se fout de moi et veut juste que j'abandonne
    b) c'est un fou et il me fait passer un test pour voir à quel point je tiens à lui
4) Il est en prison et se fait violer à l'instant
5) Il travaille et n'a pas le temps de me rejoindre, il s'ennuie, se sent mal et hésite à m'appeller parce qu'il a peur que je sois fâchée.
6) Il est mort (encore)
7) C'est un extra-terrestre et il a fini sa mission, alors il retourne sur sa planète.
8) Je suis folle, trop inquiète, trop sensible, trop-ci trop-ça, blablabla.
(2 articles de merde en 2 soirs, je me surpasse les copains)
EDIT:
9) .. Ha, *soupire*.
Il n'a pas pris mon commentaire qui sous-entendait qu'il ne faisait que boire, fumer, ou baiser. Il s'est dit qu'il n'était vraiment pas assez bien pour moi, que c'était un mauvais gars et blablabla. Il s'est ramassé tout seul puisque tous ses amis sont retournés en Gaspésie, laissant son appartement vide. Il était dans sa bulle, sans doute vraiment gelé - désolée mon p'tit choux mais c'est vrai! Il voulait pas m'appeler ou me rejoindre parce qu'il voulait prendre le temps de repenser à notre situation, trouvant qu'on était allé trop vite et ne se pensant pas à la hauteur. True story.

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We have to go back. This is your last chance to return with us. You have nowhere to go.
You cannot survive outside the city shell. We only want to help you.
This is your last chance.
-THX 1138

Mardi 27 décembre 2011 à 6:36

«(Message 1 de 2): Tsé Marilou, j't'aime bien et tout, faut pas que tu penses que t'as fait de quoi, c'est juste moi qui a peur de m'investir... Mais tsé»
Mais tsé quoi? 
Tout d'un coup qu'il laisse tomber? Tout d'un coup qu'il dit que tout est fini, que je devrais l'oublier? Et s'il me disait qu'on ne se reverrait jamais, qu'il y a pensé et qu'il a conclu que c'était la meilleure chose à faire? Tout d'un coup, j'ai peur, j'entends mon coeur battre le plus fort qu'il le peut, je stress, je -
«(Message 2 de 2): Je veux pas qu'on arrête de se parler là... T'es parfaite, c'est moi qui est pas prêt, j'te jure»
Sur le coup, j'ai été soulagée, j'avoue. J'en ai presque eu les larmes aux yeux, je sais pas trop pourquoi. Sauf que.. C'est pas moi, qui n'est pas sensée être prête? J'ai l'impression que les rôles s'inversent. Que les quatre jours passés sans avoir de nouvelles de lui, dans l'inquiétude la plus totale, ont changé ma manière de penser à lui. Je lui ai dit que je m'excusais d'avoir réagi comme ça, qu'il m'était arrivé d'oublier qu'après tout, et par ma faute, on ne formait pas un couple. Il a le droit de faire ce qu'il veut après tout, on est juste des amis. Des connaissances, même. Des connaissances qui couchent ensemble, voilà, et qui s'embrassent, et qui se tiennent par la main dans les rues de Montréal, sous la neige et les chansons de Noël. C'est tout!
 
Faudrait que j'me fasse pousser une coquille, des barreaux, quelque chose pour me protéger. Faudrait que je sois plus indépendante et plus distante de mes sentiments, faudrait que j'arrive à les contrôler et à les empêcher de prendre tout le contrôle. Faudrait que j'laisse faire l'amour, faudrait que j'accepte d'être encore abandonnée, c'est mon sort, qu'est-ce tu veux, l'amour c'est pas pour moi. C'est trop intense pour moi, faudrait que je laisse faire et que j'abdique.

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les deux pieds dans la merde
 

Mercredi 4 janvier 2012 à 10:09

Pa
Thé
Ti
Que
Il était 4h du matin. Ça faisait quelques jours déjà que je vivais sur le mauvais fuseau horaire : je me couche vers 5h du matin, me lève à 16h, attend le souper pour en fait déjeuner et me recouche le lendemain matin. Sauf que là, c'était différent: puisque je travaillais le lendemain et devais donc me coucher à une heure, disons, plus raisonnable, je visais le 2h du matin afin de m'endormir vers 3h30. Avec ça, j'aurais survécu assez facilement.

Évidemment, rendue à 2h, je me suis dit «aller, 5 minutes de plus!». Trois épisodes de Pretty Little Liars plus tard - 45 minutes chaque, quand même -, j'ai abandonné la lutte contre la fatigue et je suis allée à la salle de bain pour me brosser les dents.

Il était 4h, donc j'étais assise sur la toilette, j'avais fini de pisser depuis longtemps. À vrai dire, j'étais en pleine lecture des Contes de la folie ordinaire de Charles Bukowski, bouquin que mon père a acheté y'a pas longtemps. C'est comme un recueil de nouvelles. Qui parlent de cul. De façon très crue. Une belle lecture à partager avec son paternel, quoi.

Je buvais donc les mots de Bukowski, parlant de sexe et de cul assez explicitement. Il racontait qu'il avait baisé trois filles dans la même nuit, qu'il avait les couilles vides, qu'il avait prit son pied. Ça m'a fait penser à Benjamin, oui, encore lui. Quand il était venu en moi, sur mon ventre, dans ma bouche, sur son lit, quand il m'avait demandé si l'autre m'était déjà venu sur le visage... Comme une vulgaire pute qu'au fond de moi, je suis loin d'être. Je n'ai pas vraiment répondu, je n'ai pas envie de recommencer tout ça avec Benjamin. Ça a tout gâché avec l'autre, qui ne voyait plus qu'en moi qu'une chienne, il m'avait déjà dit qu'il aurait bien voulu m'acheter une laisse... Je le laissais faire. J'avais presque l'impression que c'était normal, que tous les couples baisent comme ils font dans les films de cul, qu'il avait le droit de me dominer en mettant sa main sur ma gorge. Ça a commencé comme ça, une petite pression sur la trachée, puis les gifles que j'acceptais encore, puis les coups, les poings fermés, qu'il me donnait avec les yeux fermés, un rictus sur les lèvres, en y mettant toute la force qu'il pouvait. Ça, je n'aimais plus du tout. J'avais des bleus des fois, sur le visage. Ceux qu'il me faisait sur les bras et les jambes, je les cachais facilement, mais sur les joues, c'est plus compliqué. À ce moment-là, je pensais que c'était ce que je méritais. Il avait réussi à me convaincre que j'étais grosse et laide, mes seins le dégoutaient, mon ventre le dégoutait, mes cuisses le dégoutait. Je le croyais quand il laissait sous-entendre que jamais personne n'aurait la patience de «m'aimer» comme lui et que jamais un homme ne voudrait faire l'amour avec moi.

Puis, il y a eu Benjamin. Enfin, vous le savez.
Ça se compare même pas. Benjamin ne m'a jamais forcée à faire quoi que ce soit, même pas une simple pipe. Les quelques fois que je l'ai sucé, c'est presque moi qui le voulait le plus, j'avais envie de lui rendre le plaisir qu'il me donnait. Ça ne me dégoute même pas. Lui sur le dos, soutenant mon regard ancré dans le sien, un sourire se dessinant sur ses lèvres. «T'es tellement bonne», qu'il m'a dit, une fois, «t'as l'air d'aimer ça, tu y mets du sien, blablabla». Mon ex aurait été content d'entendre ça, lui qui m'avait tout dit comment faire pour le faire jouir et qui m'avait dressée à le sucer comme une pro. Peut-être que Benjamin dit ça à toutes les filles qu'il baise, remarquez. Il se peut qu'il ait dit les mêmes mots aux douze autre filles qu'il a baisées - oui, j'étais curieuse et je lui ai demandé, il me les a toutes énumérées. L'expérience, ça parait (mais ça aussi vous le savez).

Bref, tout ça pour dire que je pensais à Benjamin, là, sur le trône, les pantalons baissés, un livre à la main. Encore une fois, cela faisait quelques jours qu'il ne m'avait pas donnée de nouvelles mais cette fois, je l'avais pas faire et n'avais pas insisté. Je me suis rappelé que c'était de ma faute si on ne formait pas un couple, que c'était moi qui ne voulait pas m'engager, et qu'en gros, je devrais me foutre de lui. Suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis.

J'ai pris mon cellulaire. «Salut :) Je voulais juste te souhaiter une bonne année 2012!». C'est tout. Je l'ai remis à sa place et j'ai continué de lire. C'était mieux comme ça parce que comme il était quand même 4h du matin, je n'attendais aucune réponse de sa part et pouvais penser à autre chose. 

Ça lui a pris quelques minutes à peine. «Toi aussi =)» QUOI?! Il faut que je le texte à 4h du matin pour avoir de ses nouvelles? N'importe quoi les copains, n'im-por-te quoi. On s'est parlé une heure. Rien de profond. Je lui ai demandé s'il faisait finalement quelque chose pour sa fête, le 7 janvier (et que si je n'étais pas invitée, il pouvait le dire!). Il a répondu qu'il ne savait pas encore ce qu'il ferait mais que j'étais invitée, et je cite, «c'est sur =)».

Ouais, bon. Sur le coup j'étais bien contente.
Il m'avait aussi dit qu'il me textrait aujourd'hui - ce qu'il n'a pas fait. Je m'en fait pas trop, disons que je vais attendre un peu pour lui acheter un cadeau de fête. J'avais pensé à une carte-cadeau chez Rona afin qu'il puisse s'acheter une porte ou un rideau. Bein oui, j'suis fine de même.

http://antinomie.cowblog.fr/images/soleil.jpg
Quand un lampadaire se prend pour le soleil,
ça donne des photos qui n'ont même pas besoin d'être modifiées!

Vendredi 6 janvier 2012 à 8:35

http://antinomie.cowblog.fr/images/decu.jpg

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